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26 Mars 2017
Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) 2015
Ce crédit accordé aux entreprises devait encourager la création d'emplois, améliorer la compétitivité et soutenir l'investissement et l'exportation. Il ne devait pas servir à augmenter les ...
http://www.cuisinedespatrons.com/le-credit-dimpot-pour-la-competitivite-et-lemploi-cice-2015/
Ce crédit accordé aux entreprises devait encourager la création d’emplois, améliorer la compétitivité et soutenir l’investissement et l’exportation. Il ne devait pas servir à augmenter les dividendes des actionnaires, ni à verser des suppléments de rémunérations aux dirigeants.
Et P Gattaz, le patron du MEDEF, arborant fièrement un pin’s, avait promis un million d’emplois en contrepartie de cette aide publique..
Cet allègement de charges, mis en œuvre à partir de 2013, s’adressait aux entreprises dont les salariés (en totalité ou en partie) étaient rémunérés en dessous de 2,5 fois le SMIC.
Ainsi la majeure partie des entreprises a pu en bénéficier, qu’elles soient riches ou pauvres, qu’elles recrutent ou licencient, qu’elles soient exposées ou non à la concurrence internationale.
Une partie du financement a été assurée par le relèvement, au 1er janvier 2014, de deux taux de TVA, celui de 7% (taux intermédiaire) est passé à 10% et celui de 19,6% (taux normal) est passé à 20%. Ces hausses de TVA pèsent d’autant plus lourds sur le budget des ménages que la part du revenu consacrée à la consommation est importante, ce qui est le cas des catégories les plus modestes de la population.
L’absence de contraintes a permis à un patronat sans scrupule de détourner une grande part de cette aide publique à son seul profit, alors que le financement a été assuré par une hausse de la TVA, et donc par des ménages aux revenus modestes.
Dans son rapport publié le 29 septembre 2016, le comité de suivi du (www.strategie.gouv.fr.) présente pour la première fois une analyse à partir de données réelles. Les conclusions sont sans appel et à l’opposé de celles présentées dans le précédent rapport du même comité.
« Conclusions préliminaires
• Le comité note que le CICE a conduit à une amélioration sensible des marges des entreprises.
• Le comité tient pour robuste les résultats des équipes de recherche qui concluent à l’absence d’impact de court terme du CICE sur l’investissement, la recherche-développement et les exportations. Cette absence d’effet est conforme à ce que laissaient attendre les délais d’action usuels des mesures d’offre. Elle n’a pas de signification quant aux impacts qui peuvent être attendus pour les années à venir.
• Le comité souligne les incertitudes qui entourent l’évaluation des effets du CICE sur l’emploi mais estime probable un effet direct de l’ordre de 50.000 à 100.000 emplois créés ou sauvegardés sur la période 2013-2014 »
Trois points de cette analyse sont particulièrement éloquents :
– Il s’agit d’une « amélioration sensible » et non pas d’une restauration des marges, la nuance est importante, car elle sous entend clairement que les marges étaient déjà positives et que leur progression est significative.
– Il est clairement affirmé que ce surplus de marge n’a servi ni à l’investissement, ni à l’exportation, ni même à la recherche.
– Quant à l’emploi, la mesure est présentée comme incertaine et le nombre d’emplois créés ou simplement préservés reste très modeste, eu égard au million promis.
Si les bénéficiaires de cette manne publique ne sont pas expressément désignés dans ce rapport officiel, il suffit de se reporter aux analyses de notre site et de certains médias pour en connaître l’identité.
L’exemple vient de haut, le patron du MEDEF, P Gattaz, a été le premier à détourner le CICE de son objectif initial pour le verser en dividendes à ses actionnaires (famille Gattaz).
La BPI (Banque Publique d’investissement) a assuré le préfinancement (une avance) du CICE, apportant ainsi une trésorerie indispensable à certaines PME et TPE
Selon l’article de Politis (cité plus haut) « 12000 entreprises, PME ou TPE pour les trois quarts ont pu bénéficier d’une aide rapide pour un montant de 1,7 milliard € en 2015. l’accès à ce surplus de trésorerie a permis à des entreprises de lancer des investissements qu’elles envisageaient pour plus tard ».
Rapports du Comité de suivi du CICE de 2013 à 2015.
Hebdomadaire Politis (22 au 28 septembre 2016) : CICE , le casse du siècle Erwan Manac’h
Emission « Spécial Investigation » Canal Plus du 21 mars 2016 avec Jérôme Sesquin
Il faut arrêter le massacre, aux profits des actionnaires et des grands patrons qui se goinfrent sur nos impôts et notre travail. Soutenez Sanofi en partageant cet article
Ps merci à un lecteur de chez Sanofi pour les infos :
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